Genève le premier août 2018 - Les Genevois face à des choix cornéliens

Sauvegarde Genève • 4 août 2018
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"Les Genevois face à des choix cornéliens"
 

C’est le titre de l’éditorial de la Tribune de Genève du 31 juillet 2018 au lendemain de la naissance, à la maternité de Genève, d’Elya qui permet désormais à la République genevoise de se hausser dans les villes de plus d’un demi-million d’habitants. Selon l’éditorialiste, le dépassement du cap des 500 000 habitants relève de la bonne santé économique du canton mais entraînerait également son lot de problèmes propres aux grandes métropoles, pollution, trafic pendulaire inégalités et même une certaine promiscuité. Il en découlerait un certain mécontentement et un questionnement sur l’opportunité d’une telle croissance qui se focaliserait, à tort, sur l’urbanisation de la ville et notamment sur la construction de nouveaux logements. Ce faisant, ces citoyens se tromperaient de cible car ils n’interviennent pas sur les causes de cette croissance. Il s’agirait plutôt de réduire le rythme de la croissance genevoise.

Cette analyse n’est évidemment pas satisfaisante car elle omet une donnée qui est essentielle dans cette appréciation sur le devenir de Genève, c’est celle que d’autres médias ont également largement rapportée et qui fait de ce premier août 2018 le premier jour de l’année où l’humanité vit à crédit. En d’autres termes, celle-ci a consommé, durant les seuls sept mois de l’année, toutes les ressources que la Terre peut produire en une année. C’est bien évidemment le cas de Genève. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2018, pour continuer à boire, à manger, à nous chauffer et à nous déplacer, nous devrons surexploiter les écosystèmes et compromettre leur capacité de régénération.

Cet immense défi n’est pas propre au Genevois mais à l’ensemble du monde et tout particulièrement du monde occidental qui est largement à l’origine de ce déficit. Il nécessite une réponse coordonnée de tous les Etats à tous les niveaux que ce soit aux plans national ou local. Les pouvoirs locaux qui sont souvent le centre névralgique d’une croissance, désormais, hors de tout contrôle politique, doivent également y apporter leur contribution. Et ce n’est pas simplement en ajustant le taux d’imposition des entreprises que l’on réglera cette question essentielle de notre développement.

Genève - qui revendique également son rôle de capitale mondiale - peut apporter sa contribution à cette réflexion en facilitant une prise de conscience sur ces enjeux désormais prioritaires à la fois pour l’avenir de l’humanité et pour le destin de nos cités, notamment des grandes métropoles. En commençant éventuellement par un moratoire sur un développement urbain qui de tout évidence ne répond à aucune stratégie. Du moins, à aucune stratégie concertée avec ses habitants.

 

"Les Genevois face à des choix cornéliens"   C’est le titre de l’éditorial de la Tribune de Genève du 31 juillet 2018 au lendemain de la naissance, à la maternité de Genève, d’Elya qui permet désormais à la République genevoise de se hausser dans les villes de plus d’un demi-million d’habitants. Selon l’éditorialiste, le dépassement du cap des 500 000 habitants relève de la bonne santé économique du canton mais entraînerait également son lot de problèmes propres aux grandes métropoles, pollution, trafic pendulaire inégalités et même une certaine promiscuité. Il en découlerait un certain mécontentement et un questionnement sur l’opportunité d’une telle croissance qui se focaliserait, à tort, sur l’urbanisation de la ville et notamment sur la construction de nouveaux logements. Ce faisant, ces citoyens se tromperaient de cible car ils n’interviennent pas sur les causes de cette croissance. Il s’agirait plutôt de réduire le rythme de la croissance genevoise.  Cette analyse n’est évidemment pas satisfaisante car elle omet une donnée qui est essentielle dans cette appréciation sur le devenir de Genève, c’est celle que d’autres médias ont également largement rapportée et qui fait de ce premier août 2018 le premier jour de l’année où l’humanité vit à crédit. En d’autres termes, celle-ci a consommé, durant les seuls sept mois de l’année, toutes les ressources que la Terre peut produire en une année. C’est bien évidemment le cas de Genève. Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2018, pour continuer à boire, à manger, à nous chauffer et à nous déplacer, nous devrons surexploiter les écosystèmes et compromettre leur capacité de régénération.  Cet immense défi n’est pas propre au Genevois mais à l’ensemble du monde et tout particulièrement du monde occidental qui est largement à l’origine de ce déficit. Il nécessite une réponse coordonnée de tous les Etats à tous les niveaux que ce soit aux plans national ou local. Les pouvoirs locaux qui sont souvent le centre névralgique d’une croissance, désormais, hors de tout contrôle politique, d

 

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